Rencontre avec Jean-Marie FRICHET, Chef de mission

Trois mois avant le lever de rideau à PyeongChang, rencontre avec l’homme qui conduira l’Équipe de France Paralympique à PyeongChang en mars prochain, un grand passionné et figure emblématique du ski handisport : Jean-Marie Frichet, désigné chef de mission pour ces XIIe Jeux Paralympiques d’hiver !

 

Comment voyez-vous le rôle du chef de mission ?

 

Le chef de mission doit créer une dynamique et une cohésion. Mon rôle est de diriger cette équipe qui a l’objectif colossal de livrer les meilleures performances possibles sur la scène internationale. Je dois m’assurer, dans cette perspective, que les athlètes français disposeront de conditions de fonctionnement optimales durant la période des Jeux. Pour cela je travaille en relation avec les équipes du Comité Paralympique et Sportif Français afin d’accompagner au mieux les besoins des sportifs et des cadres tous issus de la Fédération Française Handisport (FFH), pour les Jeux d’hiver.

 

Vous avez participé à plusieurs paralympiades en tant que guide et directeur du ski handisport, pouvez-vous nous parler de votre vision de l’évolution des Jeux Paralympiques ?

 

J’ai participé à Séoul en 1988 à mes premiers Jeux comme guide de Stéphane SAAS (mal voyant catégorie B2). Depuis, de nombreux changements se sont opérés tant d’un point de vue de l’évolution du matériel que de la reconnaissance apportée aux sportifs paralympiques au travers d’une médiatisation de plus en plus grande.

 

Comment concevez-vous le séjour de l’Équipe de France Paralympique à PyeongChang et comment préparez-vous les Jeux ? Quelles sont les valeurs et les messages que vous souhaitez transmettre ?

 

Il est important que nous arrivions à créer un esprit collectif et que nous parvenions à faire vivre une seule et grande Équipe de France Paralympique.

L’objectif du CPSF et de fait, du chef de mission, est de tout mettre en œuvre pour que l’expérience des Jeux soit la plus réussie possible et vienne concrétiser la préparation menée par les sportifs et cadres de la FFH ces dernières années. Je tiens également à mettre en avant le travail des bénévoles. Il ne faut pas oublier que si le handisport est actuellement reconnu et très convoité c’est grâce à des bénévoles passionnés et à des clubs handisport et valides qui se sont investis sans limite auprès des personnes en situation de handicap. Il faut travailler « main dans la main » entre professionnels et bénévoles associatifs. L’aspect financier ne doit pas être l’unique motivation des professionnels.